Le meilleur du best of de l’Indonésie
Le plus enivrant : les appels à la prière du muezzin avec ses variations mélodieuses et lancinantes qui hissent le chant au niveau d’une transe, que tu marches seul sur une plage isolée ou que Jakarta t’écrase sous son propre poids, c’est un moment quasi …
Le plus paradoxal : terminer un livre du champion d’échecs Kasparov sur comment être meilleur dans ses performances dans un pays…
Le plus bel apprentissage : arriver à pousser le loquet d’une porte de toilette rien qu’avec les pieds… très, très utile quand on se trouve dans une gare routière en Indonésie… L
La meilleure adaptation aux conditions de l’instant: mon sac à dos pesait 18 kilos quand j’ai quitté la Belgique, la balance indique 14 kilos aujourd’hui…
Le petit plus de là-haut : tenter vainement de trouver la signification d’un mot important pour l’indication du chemin à Bandung et voir passer au même moment un car avec l’inscription recherchée, indiquant qu’il me fallait trouver l’arrêt pour ce type de bus …
Le plus gros choc d’une évolution urbaine déshumanisée : se trouver dans une ville (Jakarta) où un piéton n’a plus sa place, parce qu’il n’y a parfois plus de trottoirs, parce qu’il est impossible de se frayer un chemin entre les pare-chocs sur la rue mais surtout parce que la pollution est telle, que 10 minutes de marche se soldent par une gorge enrouée et des yeux qui pleurent…
Le plus grand hasard : se faire inviter ici en Indonésie parce que 3 personnes rencontrées indépendamment des mois auparavant et à des kilomètres les unes des autres se sont trouvées sans se connaître dans un bar en Malaisie à discuter d’un « certain » Belge sur les routes d’Asie.
La plus grande poisse : à Padang, le bureau d’achat des billets renseigné par le routard 2009 s’est effondré dans le tremblement de terre de 2009 précisément…au moment de notre passage, les bulldozers étaient à l’œuvre… semblait-il, c’était le seul endroit en ville pour la transaction recherchée…
Le cœur le plus serré : la femme de Nikson
Ce dont je suis le moins fier : passer un après-midi entier littéralement réfugié dans un Starbucks, juste après avoir dégusté un Burger King…mais vraiment, Jakarta quand on n’a aucun guide, faut pas tenter l’aventure surtout pas à l’heure de midi…
La question la plus scientifique : pourquoi faut-il l’équivalant d’un verre d’eau pour purger une toilette turque alors qu’il nous en faut 10 litres avec notre savoir technologique et notre volonté écologique pour faire de même en Europe ?
L’expérience la plus « comme chez soi » : se retrouver à arpenter les rayons d’un Carrefour, tâter les fruits, comparer les prix et s’assurer de la date de péremption des produits…j’ai eu beau chercher dans la parking, ma voiture n’était pas là… ah ben oui, j’étais à Jakarta avec des potes locaux…
Les petits métiers les plus originaux : encore et toujours à Jakarta, la circulation est si dense que quand les parkings sont pleins, garez vous dans les allées, laissez le frein à main désengagé et moyennant quelques roupies, un gardien improvisé poussera votre voiture pour le cas où elle gênerait l’entrée ou la sortie d’un accès…De la même façon, les règles de courtoisie étant inversement proportionnelle à la taille du bouchon de circulation, il est quasi impossible d’imaginer croiser une rue dépourvue de feux de signalisation… Ainsi donc, lorsqu’une file suffisante s’est formée attendant de virer, il se trouvera toujours une ou deux bonnes âmes intéressées pour se poster en travers de la chaussée opposée, forçant l’arrêt de la circulation à contre-sens et vous libérant un passage…un petit billet en arrivant à bonne hauteur et roulez jeunesse…Enfin, en une tentative désespérée de fluidifier le trafic aux heures de pointe, certaines artères de la ville sont exclusivement accessibles pour autant que vous soyez 4 à bord du véhicule… Dès lors, chaque matin, quelques mamans et leurs enfants font de l’autostop en vendant leur présence à bord des voitures des cols blancs pressés. Déposées à une extrémité du boulevard, on prend les mêmes et on recommence mais dans l’autre sens… Ca n’aide en rien la gestion du trafic mais au moins, les enfants ont de quoi payer le lunch à l’école….
L’expérience la plus « X » : un bain de minuit dans une rivière à Bukit Lawang sous une pluie rageuse et un ciel lézardé d’éclairs juste pour vérifier que nous étions bien entendu tout nus
La mise en perspective la plus frappante : attendre sa connexion dans l’aéroport de Pedang en Malaisie, en mangeant un Softie MacDonald tout en surfant l’internet wi-fi…3 jours plus tôt, j’étais en Birmanie, sans MacDonald, sans glace et sans wi-fi…
La plus « tabageuse » des journées : toutes ! à partir du moment où vous posez les pieds en Indonésie, nation où 65% de la population est adepte de la clope…en rue, à table, dans le bus, c’est bleu en permanence…
La plus belle mélodie : prenez un bus à Java ou a Sumatra et il y a une chance sur une qu’embarque avec vous un ou plusieurs troubadours qui pousseront la chansonnette avec parfois un talent certain et contre quelques piécettes, billets voire cigarettes…
La plus sensationnelle des machines à laver : celle qui vous arrive par-dessus sous la forme d’une vague de l’océan indien… planche de surf ou pas, le linge c’est bien vous et ça secoue grave, croyez moi !
Mon petit déjeuner préféré : une crêpe aux fruits bourrée à craquer, un thé au citron, du soleil, un bon bouquin, le chant des oiseaux et la vue surplombant le Lac Toba… 3 heures chaque matin ou comment bien commencer la journée…
Le best deal : 5 USD un bungalow dans un jardin donnant directement sur le Lac Toba…pas de douche matinale, mais un plongeon tout en douceur… Le Paradis lui-même ne pourrait pas rivaliser avec ça…
Le moment de pure frustration : avoir décidé de lire un bouquin en anglais en recherchant systématiquement tous les mots incompris…l’heure même où j’ai décidé la chose, je me suis fait piquer le dico… euh, y’avait un message à comprendre ou quoi ?
Le franc qui a mis le plus de temps à tomber : voire arriver une parapentiste couverte de la tête aux pieds et penser qu’elle devait avoir peur de prendre froid en vol… Imbécile, l’Indonésie est la plus grande nation musulmane du monde et le voile était simplement remplacée par une cagoule North Face…
La plus belle confusion : lors d’une balade dans les champs de palmier cultivés sur les bords de l’océan indien pour leur huile, je me suis fait hélé par une nana pour ce que je pensais être une prise de photo (ils sont très friands de la photo et la plupart du temps, tu n’as pas à leur demander de prendre la pose, c’est naturel, voire surfait). Je fais donc demi-tour tout en la voyant sauter de joie… C’est à ce moment qu’elle me fait signe avec les bras en triangle comme pour désigner son toit… J’avais simplement oublier que je me baladais dans la zone du « block M » qui fait allusion au Red Light District de Jakarta… La maison en question, c’était un bordel, et la femme en question… J
La meilleure noix de coco : celle que Bragis, le grimpeur de palmier est aller me cueillir toute fraiche en haut de l’arbre, que nous avons partager et qui a refusé que je le paie… une poignée de main franche et honnête a fait son grand bonheur…et le mien.
Mon plus grand regret : ne pas avoir un dictionnaire français-indo sous la main tant les Indonésiens sont des gens chaleureux et dont l’envie de partager est palpable à même le regard… Tellement de choses à partager et si peu de mots pour le faire…
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