Le meilleur du best of au Laos et Cambodge


Le plus dur : les coussins de la guesthouse/bordel à Ngoum qqch….Ne surtout pas envisager une bataille de polochons avec ce type d’oreillers sous risque de tuer ton adversaire !

Le plus difficile : connaître les dégâts des UXO

voir les bas-côtés jonchés de détritus partout

prendre conscience des souffrances infinies d’un peuple

voir les forêts dévastées par les paysans sans autre choix

pour cultiver le riz

ne pas pouvoir donner un ordre à ces douleurs est finalement le plus difficile, je crois car elles rendent compte d’une situation encore bien alarmante…

Le plus « je suis blonde et je le prouve » : Dans un des temples d’Angkor, je lis le détail du lieu en question dans le Lonely Planet. Ayant repéré une jolie solitaire occupée à chercher dans le même livre, je lui indique « page 166 » avec un grand sourire. Elle me regarde, me dit merci et puis rien. 3 minutes après (si, si) : « Ohhhh my god, it is page 166 » … Me suis levé sans rien dire…

La plus belle bourde : à Phnom Penh, un jeune Cambodgien un peu efféminé veut m’aider à tourner mon scooter à son aisse… Pressé par le temps, je lui dis avec un grand sourire en plaisantant : « Thank you but I can do it, I’m not a lady, Boy »… A voir sa tête, il a compris « Thank you but I can do it, I’m not a Ladyboy »…Lui, en était un visiblement ou en passe de l’être…(PS : les Ladyboys sont les jeunes garçons qui s’habillent et se comportent comme des femmes allant parfois jusqu’à l’opération chirurgicale)

La plus grosse prise de conscience : vouloir aider directement à la source va à l’encontre de ce que je suis vraiment. Je peux blâmer un manque de confort, un sentiment de solitude ou de détresse face à l’immensité de la tâche, je sais juste qu’avoir partagé le quotidien du Cambodge m’a pris plus d’énergie qu’il ne m’en a donné…il me faut donc chercher une autre voie pour apporter ma contribution à ces kids qui le méritent tant.

Le plus fort sentiment de liberté : 20 minutes à moto sur la route des crêtes au Laos, avec de part et d’autre le versant de la montagne, la tête littéralement dans les nuages et rien d’autre que moi… Le genre de sentiment qui reste gravé dans la peau.

Le plus fort sentiment de honte : vouloir faire un tout petit minimum de bien pour les laotiens et finir par heurter l’un d’entre eux qui revenait du marché avec ma grosse moto. Le corps a guéri, oui… le corps seulement…

Le plus gros poids sur les épaules : l’armée de fourmis qui ont envahi mon sac à dos à l’orphelinat et dont je ne peux me débarrasser totalement avant d’avoir pu jeter mon sac dans une baignoire d’eau…

La plus belle image : un sourire, des sourires, des milliers de sourires…

Le moment de pure gentillesse : sur la route des temples d’Angkor à bicyclette, 2 jeunes filles me doublent à mobylette. M’ayant reconnu de la veille, elles m’envoient une grosse tape dans le dos… Surpris, j’ai hurlé… 2 heures après, les mêmes me retrouvent sur le bas coté et m’offrent le dessert qu’elles vendent tous les jours pour gagner leur vie « en cadeau pour m’avoir fait mal »… De ces moments qui vous font sourire à la vie.

L’épisode le plus touchant : revenant d’une balade tardive dans les environs de l’orphelinat, je croise un groupe d’hommes en pleine discussion animée… Même si on sait le Cambodge très pacifique, le doute subsiste… L’un d’entre eux me demande où je vais… Je lui réponds que je retourne à l’orphelinat. Sa réaction ? « Merci d’aider nos enfants, Monsieur »… Que rajouter ?

Le plus électrisant : essayez le « fish massage »… vous comprendrez… Des centaines de petits poissons qui viennet vous bouffer les peaux mortes des pieds… Elles sont affamées ces bestioles…

Ma plus grosse découverte biologique : « un gecko (lézard) gueule 6 fois avant de s’essouffler, et effectivement le son ressemble à « Geeeckkoooo »… Un peu de légèreté dan ce voyage découverte, ça fait du bien non ?

La plus belle musique : « Hello teacher, how are you today ? »… En classe ABC (1er niveau, 4-7ans) cela s’arrête à Hello mais le cœur y est et le vôtre en prend plein pour la journée…

La plus longue route : celle qui reste à faire pour offrir à ces kids ce qu’ils méritent et qui les écartera pour toujours d’un passé traumatisant et d’un présent trop présent.

L’expérience la plus métaphysique : à table un soir à Phnom Penh, je discutais avec un couple d’allemands très impliqués dans les médecines parallèles et après une heure, nous avions déjà profondément abordé le sujet de mon style de vie et l’histoire de mes parents. A ce moment, un gosse de rue déboule avec des livres qu’il vend pour gagner son pain. Le premier livre qu’il a présenté s’intitulait « Into the wild »…tandis que le deuxième portait comme titre « Stay Alive, My son ». Ceux qui connaissent mon histoire reconnaitront le clin d’œil venu de là-haut…

La découverte physique la plus « appliquée » : la gravité est un phénomène universel dont le principal effet est d’attirer le plus petit corps vers le plus gros… Cela fonctionne aussi au Laos, surtout au Laos…et à moto…surtout à moto…

Ce dont je suis le plus fier : désolé à priori rien d’extraordinaire mais pour quelqu’un à qui la vue d’une aiguille à tricoter et la couleur du mercurochrome fait tourner de l’œil, donner délibérément son sang tient de l’exploit…Quand motivation tu nous tiens…



Posted on 12th avril, by Sebas in Backpacking SE Asia


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