Luang Prabang, 48 heures, non chrono…


Sabaa dii signifie « bonjour » au Laos… répétez et écoutez… vous entendrez un son très doux, qui se chuchote ou se murmure très bien…

C’est tout à l’image de Luang Prabang…

Le Laos après le Vietnam, c’est le calme après la tempête, la «deuche » de l’héritage colonial après le scooter furieux de la croissance à 2 chiffres…

Luang Prabang se vit comme un bonbon à laisser fondre, surtout ne pas croquer !

Simple petite anecdote, hier, j’ai traversé la rue comme je le faisais voici 48 heures à peine… lentement, en regardant droit devant moi… un scooter m’a frôlé presque gentiment en m’insultant calmement et en français…

Moi qui marche à l’adrénaline épicée au 400 volts minimum, j’ai mis 2 jours à comprendre ce qui m’arrivait… me battant contre moi-même pour vaincre un ennui étiré tout en longueur, tournant en rond pour passer un temps qui ne voulait pas avancer, sorte d’hyperactif dans un océan de coton…

Tout caractère fonceur que je suis, seul contre la ville, je n’ai aucune chance… c’est un rythme, on le prend ou pas… J’avoue, j’ai des doutes… voyager permet de connaître ses limites et il n’est dit nul part qu’il faille se faire à tout… Le bouddhisme après tout n’est peut-être pas pour moi dans cette vie-ci.

5H30 du matin : la vie s’anime (tranquillement bien entendu) quand les coqs dorment encore mais que les bonzes défilent par dizaine dans les rues devant des laotiens à genoux. C’est l’aumône faite aux moines.

Un spectacle empreint de solennité d’une autre époque… les bonnes actions de cette vie les élèveront dans la prochaine… à qui que soit destinées ces croyances, faites qu’elles soient entendues et exaucées…

On sait par les livres que la vie est difficile au Laos, et c’est vrai que sur le marché nocturne, la petite fille qui vous tend les lampions qu’elle vend devrait être à cette heure, à faire ses devoirs… n’empêche, entre elles et d’un stand à l’autre, elles continuent à jouer entre les jambes des touristes de passage…

Comme une bulle de gaieté dans un océan de laisser vivre bouddhiste.

Tant mieux d’ailleurs, cela laisse d’autant plus de temps pour apprécier les laotiennes, qui mélangent subtilement réserve et dignité … Et comme , contrairement à leurs voisines du Vietnam, elles ne semblent n’avoir que faire du « farang » étranger que nous sommes, cela les rend encore plus charmantes!

Sur ces belles images, je vais dormir : il est 21H30 ! Ne rigolez pas, dans 2 heures à peine, c’est le couvre-feu…

Bonne nuit peuple du Laos, chuuuuutttt….



Posted on 8th mars, by Sebas in Backpacking SE Asia


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