Da lat, plus pres des nuages


5 jours à Dalat à peine sont derrière moi…les livres de voyage en conseillent 3, je suis riche de temps et donc privilégié… je l’oublie parfois…

 

Un voyage, ce sont avant tout des rencontres, avec d’autres et souvent avec soi… petit aperçu…

 

Il y a eu le guide Cong avec sa moto 110CC 4 vitesses mais qui avec le temps est devenue une automatique, qui vous emmènera partout où vous le désirez «IF you want… » et qui ne vous dira jamais non, même pour vous dire non !

A 400 000 D le trip d’une journée entière autour de Da lat, où se mêle pêle-mêle fermes de fleur, champs de fraises, fabrique de soie, production de café, plantations de thé et chutes d’eau qui ont d’éléphant le nom et la taille, que peut-on regretter ?

Que ça dure plus longtemps? Même pas… les vibrations du monocylindre ont eu tôt fait de mettre à mal mon poignet droit et la position acrobatique sur une moto taillée pour l’Asie (entendez taille Small) ont liquidé mon dos… non, juste bon…

Il y a eu Phuoc le propriétaire de l’hôtel à 7 USD breakfast inclus qui a sauté dans le bus en arrivant avant que nous n’ayons eu le temps de descendre pour vanter les mérites de son établissement… A ce prix, on se dit qu’on fait une affaire avec WiFi, télé et eau chaude dans les chambres… erreur, 100 mètres plus loin, le même package était loué à 3 USD… mais son sourire et sa gentillesse sont une valeur qui ne se compteront jamais en monnaie papier…

Il y a la montagne de Longbian qu’un touriste du dimanche a pensé pouvoir apprivoiser le sommet… humble j’aurais dû rester et de sommet il aurait peut-être été question… mais la nature n’est pas peau de vache, elle vous gâte tout de même d’une clairière au soleil et d’un tronc d’arbre pour vous reposer si vous la laissez faire… on n’est jamais si près de soi que face à l’immensité, j’étais en moi cette journée-là et ça m’a fait sourire.

Il y a ces centaines de « hello, what’s your name ? » d’enfants curieux, qui courrent derrière les grilles d’une école, au détour d’un virage ou au hasard d’un marché local que le Routard n’indiquera jamais… il y a ces sourires des parents que les mots ne rendent qu’à moitié, qui vous rappellent que le cœur a ses raisons peut-être mais surtout un langage universel, il y a cette lueur au fond des yeux des anciens qui attendent sur les pas des portes et à qui vous voudriez dire égoïstement pardon pour le mal qui leur a été fait.

Il y a enfin ce petit va-nu-pieds qui a vu dans le reste de ma bouteille de thé plus que ce que je ne verrai jamais dans le plus coûteux des champagnes et pour qui ma patate douce de 4 heures avait plus de goût que le plus select des caviars d’esturgeon… Imaginez vous qu’il m’a rendu la bouteille après avoir bu une gorgée… si seulement j’avais pu lui dire que c’était moi qu’il nourrissait et non l’inverse…
C’est tout ça 5 jours à Da lat et certainement plus encore, mais Nha Trang la Balnéaire m’appelle…

A la prochaine,

PS : Déééésssoléé sssi lllee teeexxte est un pppeeuu haacchéé mais la route de Da lat à Nha Trang est particulièrement joueuse, sinueuse, bosselée spécialement au deuxième étage d’un bus couchettes.



Posted on 26th janvier, by Sebas in Backpacking SE Asia


Laisser un commentaire